vendredi 9 décembre 2011

Provocante

Hier, on m'a courageusement informé de tes manigances. Ca m'atteint moins qu'auparavant. Moins que ce a quoi je me serais attendue. Je sais que tu tentes de me faire réagir. De me faire revenir ou de me faire souffrir. J'aime savoir que tu me pleures.

Le hasard n'existant pas, je te vois ce matin. J'ai envie de te dire que je sais. D'un peu te torturer. Mais j'aime encore mieux ne pas te dire. Ne pas jouer cette game là. Te regarder faire semblant de rien. De sentir que je me détache encore un peu plus.

jeudi 8 décembre 2011

Le hamster va faire une crise d'asthme

J'avais oublié a quel point c'est épuisant etre en peine d'amour. Je ne dors pas assez. Je dors mal. Je me planifie tout plein d'activités pour réussir a ne pas m'effondrer. Pour éviter de rechuter. Je multiplie les coups de téléphones aux amies. Je braille discretement dans mon bureau. J'ai triplé ma consommation de café. Mon hamster n'a pas encore pogné son second souffle. Mon coeur, n'en parlons pas. Je me sens incroyablement needy et en manque d'affection. Remercions le gentil touriste d'être dans une autre ville, forcant la lenteur de la relation et d'éviter le cligny-ness. Maudissons le gentil touriste d'être trop loin pour un calin. Devrais-je daté plus pour rebounder? Devrais-je éviter la horde de connards implicites au dating qui pourrait me donner envie de retomber dans les bras de l'ex ? Devrais-je demeurer seule, me morfondre un peu et panser mes plaies paisiblement?

mardi 6 décembre 2011

Bouffe à chat et compassion

Un lundi soir pluvieux. Un Maxi tranquille. Des ailes de poulet et de la salade de fruit tropicale en spécial. Un texto inachevé pour informer l'ex des promos. Je m'arrête juste a temps. Aussi bien lui envoyer un texto qui dit "Je m'ennuie. Je t'aime. Aime moi. Engage toi.". Des larmes incontrôlables. Une allée de bouffe à chat déserte où je déverse mon trop plein. Je vois un texto qui m'informe que la mort a recommencer a rôder dans ma famille. J'ai le reflexe d'appeler l'ex. Je ravale le réflexe.

L'arrêt d'autobus est lui aussi désert. Quelques larmes réussissent à franchir la barricade. Une fois assise dans la bus, la digue cède. Je pleure à chaudes larmes, je renifle, je morve, j'étouffe mes sanglots dans mon foulard, j'enfonce ma tuque pour cacher mes yeux. Cinq minutes. Dix minutes. Quinze minutes. Des bottes apparaissent dans mon champ de vision. Une bonne samaritaine d'a peine vingt ans avec un bel accent. Elle me parle tout doucement, caresse ma joue, essuie mes larmes et me serre dans ses bras. "Sois forte".

Je m'effondre sur mon lit. Les sanglots viennent par a coup. La pluie me console. Mon téléphone sonne. Une amie tout aussi désemparée. De l'impuissance, de la colère, de la tristesse et des peurs partagées. Le coeur moins amoché.