lundi 8 avril 2013

Un petit baume

C'est le genre de jour où je prendrais des bonnes nouvelles par besoin d'excitation, d'air frais et de nouveauté. J'ai envie de voir mon premier ver de terre du printemps fringant dans un trou d'eau. Ce serait dont plaisant de gagner un cours sur Facebook, de trouver 5$ par terre, d'entendre une chanson que j'adorais ado mais que j'avais complètement oubliée ou de découvrir de la cope dans un tas de roches. Ce serait très cool de faire du ménage dans un tiroir et de découvrir une boucle d'oreille que je pensais avoir perdue ou  assez d'argent Canadian Tire pour m'acheter quelque chose, genre un paquet de gomme. Ce serait une bonne journée pour enfin assouvir ma quête du vernis à ongles mauve ou turquoise parfait-mat pas trop foncé, pas irisé,...ca l'air de rien mais ca fait deux ans que je suis sur le dossier. Je trouverais une sacoche trop belle a un prix dérisoire et tous les morceaux me feraient parfaitement dans la salle d'essayage. Je regarderais une recette en me disant 'Ca dont ben l'air bon' et je me rendrais compte que j'ai tout les ingrédients chez nous. C'est toujours nice de vivre ca, mais aujourd'hui ce serait particulièrement nice.


mardi 19 février 2013

Walk of shame

Ca se voit dans le look: le mascara un peu coulé, les boucles d'oreilles trop intenses dans la lumière matinale, du linge de soirée passablement fripé. Je le sens dans mon corps: l'envie pressante de prendre une douche, une faim de loup, un fond mal de tête et la promesse de faire une sieste. Des signes classiques du lendemain de baise où la nuit s'est fondue dans le jour entre deux orgasmes et trois coups de langue. Et cette impression latente que tous les gens que je croise sur mon chemin savent pertinemment comment j'ai passé ma nuit: le sourire entendu de la caissière aux Tim Hortons, le regard plein de jugement de la petite madame en devenir, la face fripé d'un gars qui semble avoir passé la nuit en bonne compagnie lui aussi.

Et ce matin là, le walk of shame s'est teinté d'une coche de honte supplémentaire. Je descends les escaliers de son bloc, et presqu'arrivée au bas, je manque une marche et me tords la cheville. Je boite pour descendre le reste des marches en me convaincant de pas brailler de douleur. Je boite pour monter les 30 marches qui mènent au stationnement tout en m'agrippant à la rampe. Je boite en traversant le parking glacé en essayant de ne pas me péter la gueule. Je prie qu'il ne regarde pas par la fenêtre a ce moment. Je roule comme une petite vieille du dimanche car j'ai un peu de misère à conduire. Je tente de dissimuler mon boitement en arrivant chez mes parents. J'essaie de ne pas changer de couleur quand j'explique simplement 'avoir manqué une marche'alors que toute un flots d'images me revient en tête. J'essaie de ne pas trop y repenser 3 jours plus tard quand je ne suis pas capable de toffer plus de 10 minutes sur le tapis roulant au gym.

jeudi 14 février 2013

Ailleurs, plus loin et dans le futur

Ca me fend le coeur. Que tu sois aussi gentil. Que tu agisses avec moi exactement comme je veux qu'un autre le fasse. De savoir que je te manque et de savoir que ce qui me manque, c'est de me sentir appréciée mais que toi en tant que tel, tu me manques plus ou moins. Suffit qu'un autre me fasse jouir intensément et soit juste assez indépendant pour qu'il occupe trop de place dans ma tête. L'envie de me réfugier dans tes bras quand je sens la solitude m'envahir. L'envie d'être forte, de ne pas jouer avec tes sentiments et d'être fière d'être solide. L'envie de tous vous envoyer chier en bloc et de me dire que le bon est ailleurs, plus loin, dans le futur. La sensation que je répète souvent les mêmes erreurs. Ailleurs, plus loin et dans le futur.