samedi 31 juillet 2010

Toute une histoire

Ceci est une histoire vraie qui m'a été racontée par l'amie de l'héroïne.

Deux soeurs jumelles grandissent au Cameroun. A la fin de l'adolescence, une des deux soeur décide de délaisser la religion familiale et de s'affilier a un autre groupe religieux. La famille est très opposée a ce changement et les jumelles autrefois très proches cessent de se parler, au grand malheur de notre héroine, appelons la Fatima. Sept ou huit ans plus tard, Fatima fait le choix de partir au Canada pour étudier, laissant derrière elle son amoureux de l'époque qu'elle fréquente depuis 6 ans. Sa famille refuse toujours de la voir. Presque 10 ans après sa venue au Quebec--auquel elle dit s'être acclimaté et y être heureuse-elle apprend que sa soeur jumelle a elle aussi. Fatou est surprise mais tellement heureuse de retrouver sa jumelle. S'entame de longs échanges de courriels,lettres et téléphones: elles ont tellement de choses a se dire, de temps a reprendre. Elles ont maintenant 31 ans--une vit au Cameroun mariée et mère de trois adolescents, l'autre vit au Québec et poursuit une carrière dans son domaine d'étude.

Quelques mois apres leurs retrouvailles, la soeur jumelle et son mari meurent subitement dans un grave accident automobile. Profondément déprimée,Fatima décide donc de retourner au Cameroun pour la premiere fois depuis son départ pour assister aux funérailles de sa soeur et soutenir sa famille. Apres des retrouvailles déchirantes--la famille désapprouve toujours ses choix mais en raison des récents évenements se montre plus sensible-Fatima apprend que sa soeur lui a confié la garde légale de ses enfants. Les deux ainés de la famille ont presque l'âge de majorité et demande a rester au pays. Il est donc convenu que seule la jeune adolescente reviendra au Canada et que les ainés habiteront avec leurs grands-parents.

Le jour de son départ du Cameroun, Fatima est a l'aéroport et a la surprise de revoir son amoureux de de l'époque-qu'elle a croisé a quelques reprises ces dernieres semaines. L'ancienne flamme est toujours amoureux d'elle, n'a jamais pu l'oublier et dit l'avoir laissé partir une fois mais qu'il ne refera pas la meme erreur. Grosse nouvelle mais la vérité est que Fatou n'a jamais cessé de l'aimer elle non plus. Elle prend son vol, ils renouent le contact et quelques semaines plus tard il vient la rejoindre au Quebec et ils se marient, deja parents d'une adolescente de 13 ans.

Jeudi soir, des amis de Fatima ont fait une soirée pour accueillir toute la famille au Québec histoire de leur faire découvrir les spas, les chiens domestiqués et les chips au ketchup.Il parait que depuis quelle a retrouvé l'amour, Fatima recommence a ressembler a la femme qu'elle était avant le deces de sa soeur.

Je leur souhaite sincerement de trouver le bonheur dans leur nouvelle famille, dans une nouveau pays.

jeudi 29 juillet 2010

Je chante

Parfois ya rien de mieux que de chanter. Aujourd'hui j'ai le coeur dans le plâtre. Ca m'aide a garder le coeur droit mais ca fait mal. En revenant a la maison, je conduisais en chantant du Patrick Bruel et je trouvais qu'il avait ben raison. Je chantais 'Alors on chante' en trouvant qu'il avait ben raison de dire que le monde parait lourd, vaut mieux chanter. Alors je chante mais au meilleur endroit sur Terre pour se cicatriser le coeur. DAns l'auto, éteinte, a coté de la maison ou j'ai grandi, avec la lune et les étoiles, les grands sapins, les grenouilles et l'odeur de bois. Aucun voisin assez pres pour entendre ma musique plein volume. Alors je me joins a Freddy Mercury et je chante a plein poumons, a plein registre pour faire ma demande a l'univers. Les dernieres notes de piano s'envole. Le coeur moins magané.

mardi 27 juillet 2010

Félicitations

Avec l'ex hier, en me faisant jouer dans les cheveux il me lance "Ah! Vous dites que c'est les blacks sont les hommes de couleurs mais vous la...blanc ici, rouge la, bleu par ci, vert par là...nous les hommes de couleur Ah !"

PLus tard, il est devant l'ordi et m'appelle 'Regarde moi ces imbécros"--il avait recu un courriel de'Windows Micrisoft Afrique" lui annoncant qu'il était le grand gagnant de la tombola (veuillez noter les différences culturelles dans le marketing :P) et demandfant de répondre a une adresse courriel X afin de faire parvenir un paquet d'informations persos. Je le vois en train de répondre et je lui demande qu'est ce qu'il fait la. "Eux, je leurrépond toujours d'aller se faire foutre'. Je commence a lire par dessus son épaaule "Allez vous faire foutre bande de merde d'imbécros de cochons d'Arnaqueurs de cons de paresseux". Morte de rire, je lui dis " Ecris dont en PS que félicitation ca prend un S". Je l'Ai re-ri dans l'autobus et ce matin en me réveillant.

vendredi 23 juillet 2010

La Plume

Pendant les vacances, une petite virée a l'ile d'Orléans avec les pitounes. Inspirées par le guide touristique, Coeur de Hipsteure veut qu'on arrête dans la boutique "Les Caprice de Dame Lili" ou ils vendent antiquités peintures et autres. Pas mon genre de boutique préféré en temps normal-ma tolérance aux peintures de maisons campagnardes est limitée-mais je profite du mood ancestral de l'Ile pour y aller de bon coeur. Ce nétait pas une boutique d'antiquités. C'était le grenier d'une grand-mère dans lequel quatre petites filles s'en sont donné a coeur joie, sous l'oeil bienveillant de grand-maman Lili. On fouillait dans les coffres de bijoux, se coiffait des chapeaux d'époques, regardait de vieilles revues, paradait avec gants de résille et étoles de fourrure. Lili nous a même ouvert sa grande armoire a chapeau pour nous donner encore plus de choix. Elle nous montre une trouvaille dont elle est fière: une coiffe noire travaillé d'un brun foncé avec une jolie plume noire, tres vintage---dans le style de la choriste de Pierre Lapointe. Des que je me suis vue avec, j'ai eu un coup de coeur. J'Avais envie de mettre du rouge a lèvres rouge et de fumer dans la pénombre avec un porte-cigarette. Je me suis vue m'inventer un kit pour sortir avec ma plume. Je me suis vue faire du ménage en sous-vetements avec ma plume. Aaah ma plume, si seulement les cordons de ma bourse avaient été plus grands. Je pense encore a ma plume deux semaines plus tard. J'ai le gout d'aller lui rendre visite car je dois avouer qu'elle me manque.

Macadam

Avec M venue se balader a Québec pour la journée, on décide de passer l'après-midi a chiller allègrement. Le plan de match: faire deux trois boutiques en chemin vers les Plaines ou nous fouererons avec des mojitos savamment préparer dans des gourdes. Le seul hic, c'est que le ciel se couvrait a vue d'oeil. Donc on trouve un coin d'herbe pas loind'un gazebo, des fois que le ciel déconnerait. Ce qu'il n'a pas tardé de faire. C'est un brin réchauffée que nous étions assises sur un banc du gazebo à jaser mecs, mélodie du bonheur et sexe lorsqu'une gang de petites madames sont venus faire la portion musculation d'un de leurs cours. Alors on les a regardés forcer en buvant des mojitos, mangeant des biscuits moelleux aux noix de macadams en chuchotant nos dernieres aventures en riant comme des jeunes collégiennes. On a pas pu résister a l'envie de prendre une photo: une gros plan de M et de son biscuit, deux petites madames en arriere plan faisant des redressements assis.

vendredi 2 juillet 2010

La vague à l'âme

Un apres-midi a me prélasser à la plage avec Soeur. Beau-frere vient nous rejoindre et ils déciddent de partir en milieu d'apres-midi. Mais moi, je suis loin d'être rassasiée. Je décide donc de rester encore quelques heures. Pour dévorer un roman en respirant l'air salin. Pour contempler la vue magnifique et sentir le calme me submerger. Pour descendre a la limite entre les vagues et le sables, m'asseoir dans une flaque d'eau chaude, laissant la marée monter le long de mes jambes, enfoncant mes doigts dans le sable chaud et mouillé. Les quelques autres plageurs se trouvant a plusieurs centaines de metres, je profite de l'occasion pour chanter a gorge déployée toutes les chansons qui me viennent, les traduisant ad lib au gré de mon humeur, laissant le vent emporter les mélodies. Le soleil me chauffe la peau. Un moment de pur bonheur. Un couple mignon et visiblement amoureux me demande de les prendre en photo. Je marche vers la rive en faisant virevolter l'eau de mes pieds.Comme une enfant. Je retourne m'allonger aux côtés de mon amant: Roman. Les yeux rivés a mon bouquin, je creuse un grand trou pour le simple plaisir de sentir le sable brulant puis frais puis brulant. Trois personnes font voler des cerfs-volants le long de la plage. Le corps s'impatientant, je prends le chemin du retour. Je me fraye un chemin parmi les rosiers sauvages qui couvrent la dune. Je marche le long des lagons puis prend le chemin bordé de grands arbres dans le calme et la sérénité.