mercredi 1 décembre 2010

Comme au cinéma

Elle entre chez lui pour la première fois. A la cuisine, une bouteille de vin trône parmi quelques chandelles. L'ambiance est romantique a souhait. C'est son coeur à elle qui n'y est pas.

La soirée avance. Des lèvres se découvrent. Des mains parcourent quelques étendues de peau. Elle quitte avant que les choses ne dérapent.

Elle marche sous la pluie glaciale. Furieuse. Contre elle-même. Furieuse d'avoir laissé les choses déraper, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Furieuse d'être aussi méfiante. Aussi confuse. Elle marche sous la pluie, ne pouvant refouler ses larmes. Sans y avoir réfléchi, elle se retrouve sur SA rue. La rue de Celui auquel elle n'a pas encore trouvé de rebound efficace. De remède efficace. Elle n'arrive plus a avancer. Elle cale son dos contre la brique et L'appelle. Elle Lui parle de tout et de rien. Pour le simple plaisir d'entendre Sa voix. D'allonger chacune de ces minutes de bonheur.

Un passant la trahit. IL lui fait promettre de L'attendre au coin de Sa rue. Elle attend sous un porche. Le coeur empli de joie. De plaisir. D'attente. D'ennui. De doute. Elle s'imagine qu'Il la prendrait sauvagement contre le mur. Comme au cinéma.

Comme au cinéma, Il accourt vers elle. L'embrasse passionnément. La tire par le bras, l’entraînant sous la pluie. Ils se réfugient sous un petit toit. Enlacés. Puis filent jusque chez elle.

Au cinéma, elle saurait qu'Il est l'homme de sa vie. Des aveux passionnés serviraient de prélude à une longue nuit de plaisirs suavement débridés. Sous la lumière crue de la réalité, elle sait qu'elle a fait le bon choix malgré la force des sentiments qui l'habitent des mois après leur rupture. Ils se contentent d'ébats concis et efficaces avant de s'endormir.

A son réveil, elle est seule.

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